Au départ, on entend quelques mots

  • « Dodo, l’enfant do »

La voix est douce et féminine, ses paroles du lait au chocolat qu’on boit goulument.

Les petites oreilles s’éveillent, et la musique s’invite partout. Elle sort de nous même parfois, comme un rais de lumière, comme de la joie trop abondante. Une journée ensoleillée, un gâteau au chocolat succulent, tout est caution à chanter. Le monde est beau, il vibre sur notre langue.

Le soleil est levé maintenant, des boutons sur le visage, des seins qui poussent, du duvet au-dessus des lèvres. Parce qu’une voix qui mue, parce qu’une voix qui hésite, l’enfance se terre dans le silence, dans la pudeur et la peur idiote d’être conforme. Pourtant dans les valves des cœurs, un tambour joue toujours, et pour l’accompagner, la jeunesse se pare de casque au son assez fort pour remuer et trembler. Dans la discrétion d’une chambre, les hurlements, les cris, les explosions des tam-tam intérieur.

L’astre brulant est au zénith. Fatigué de chanter, l’humain écoute. Et comme un perroquet aphone qui regarde avec amour sa compagne vocaliser des phrases, il s’attendrit nostalgiquement devant des sons et des mots qui pénètre dans son conduit auditif. De façon distraite, un peu désinvolte et emplit d’une saudade aigre-douce

Chanter comme on respire. Un oiseau qui siffle ne se pose pas la question. La beauté de ses notes est d’essence cosmique.

Des mots et du son, des émotions et une passion.

Elle aura toujours été là, la chanson.

Dans les moments de solitude

Dans les instants de plénitude

Dans les défaites amoureuses

Dans les victoires un peu chanceuses

Elle nous aura fourni en émoi, des paroles comme du miel et des voix venues de lèvres qu’on voudrait embrasser. Au hasard d’une sirène, on découvre la sensualité. On veut bien se perdre et s’oublier dans ce monde de poésie.

Chanson française, voici un refuge ou tu pourras reposer tes ailes avant de t’envoler à nouveau.

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