En Boucle : & de Julien Doré

En Boucle : & de Julien Doré

Un album ne se juge jamais en une écoute. Je dirais même que l’on ne peut vraiment apprécier un album à la première écoute. Aujourd’hui, il faut que les titres frappent et marche directement dans nos oreilles. La logique de l’album a du mal à survivre à notre époque de l’instantané.

(suite…)

1O chansons pour découvrir Clarika

Même si Clarika est une chanteuse peu connue du grand public, elle a aujourd’hui 20 ans de carrière dans le domaine, et 7 albums.

Son écriture fine et raffinée est truffée d’humour ainsi que d’un petit inventaire du quotidien dans lequel tout le monde peut se retrouver.  Souvent existentielle, ses chansons nous emmènent dans l’univers de cette femme pleine de doute et terriblement humaine.

A écouter de toute urgence.

1  – Beau comme un garçon (Ça s’peut pas)

Une chanson légère et drôle qui retourne un peu le cliché de la femme objet.

2 – Bien Mérité  (Moi en mieux)

La première chanson que j’ai découvert de Clarika. Un morçeau et un clip sublime qui synthétise parfaitement le style Clarika : De l’humour, de l’existentialisme (ici le determinisme), et de l’images fortes.

(suite…)

L’homme qui trop…. (feat. Claudio Capéo)

Et voici une petite histoire inspirée de notre ami Claudio Capéo. Appréciez 🙂


Je la vois souvent dans ce bar. Cette femme me passionne comme un roman haletant dont on lèche le bord des pages avec excitation pour savoir la suite qui se révèle de l’autre côté.

Je crois qu’on est ensemble, mais elle ne le sait pas.

Elle boit toujours du Tropico saveur tropical. Sur la canette, des gouttes de sueur perlent lorsque sa langue touche le métal glacé. Elle boit lentement et l’on sent sur son corps les stigmates du liquide qui descend dans sa gorge et qui rejoint sa poitrine un peu à découvert sous son décolletée brulant.

Elle boit du Tropico et c’est désuet. Mais elle est si sexy qu’on lui pardonne cette anachronisme.

(suite…)

Le communisme

  • Je suis communiste

Une simple déclaration qui donne assez rapidement l’impression aux autres que vous êtes un peu un has – never – been. On peut être alter-mondialiste, écolo-bobo, gauchiste, anti-capitaliste, anarchiste, révolutionnaire… mais communiste, non, c’est dépassé :

C’est une vieille barbe blanche, celle de Karl.

C’est une buvette à la fête des travailleurs, tenue par des personnes du troisièmes ages.

C’est des images en noir et blanc, du peuple le poing levé, en masse dans les rues.

Enfin,

C’est de l’imparfait, et aussi du passé compliqué.

(suite…)

Gaspard

Il y a déjà trois ans, la famille adoptait un bébé chat au pelage écailles de tortue. La petite boule de poil était si mignonne et si adorable qu’il était impossible de résister. « So cute ». dirait-on en anglais. Bah oui, un chaton quoi que sa fasse, c’est toujours mignon. Même quand ça force maladroitement avec les pattes tendues, dans la litière, c’est attendrissant. Moi-même, qui n’aime pas les chats d’ordinaire, j’ai voulu le protéger, lui apprendre des trucs qui pourraient lui servir dans la vie, comme le regard qui apitoie, et qui permet d’obtenir certaines choses : Un bon plat, des câlins, etc…

Je le considère un peu comme mon fils, celui que je ne pourrais pas avoir. Une sorte de transfert affectif inter-espèce..
Mais voilà, en 3 ans, la peluche à bien changé, et est devenue un gros chat pataud casse bonbon (qu’il n’a plus d’ailleurs, merci monsieur le vétérinaire). Et puis madame a insisté pour qu’il se nomme Gaspard. Pas vraiment un roi mage, plutôt un clochard vagabond.
Quand je regarde Gaspard, qui se nettoie les pattes, sur la table de la salle à manger, je me dis qu’il a bien de la chance d’être un chat. Ce félin domestique a réussi l’exploit d’asservir l’homme quand bien même son intelligence semble relativement ridicule. Incapable de comprendre un ordre, de suivre son maître ou de faire le beau.

Et puis cet air, plein de morgue, faussement supérieur. Le chat veut toujours se la jouer « baisse le regard », genre racaille de banlieue. Et il gagne souvent…

(suite…)